Participants à la cohorte canadienne de co-infections

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Cette page fournit des statistiques descriptives des informations sur les participants de la CCC qui ont été recueillies via le questionnaire initial et compilées dans un effort continu de fournir des informations à jour.

Veuillez noter que ces données sont fournies à titre informatif uniquement et ne doivent pas être copiées ou utilisées sans autorisation.

Recrutement

La cohorte canadienne de co-infection recueille des données prospectives de 18 centres répartis dans 6 provinces Canadiennes (Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan, Ontario, Québec et Nouvelle-Écosse). En date de janvier 2023, le CCC a recruté 2105 participants et parmi eux 678 sont actif (figure 1).

Figure 1. Répartition géographique des participants inscrits à la cohorte canadienne de co-infection 2003-2023

Caractéristiques des participants

Les participants de la CCC sont majoritairement cisgenres (99%), hétérosexuels (72%), célibataires (68%), blancs (69%), femmes (28%), âgés de 41 à 50 ans (42%), avec un diplôme d’études secondaires (50%) et un revenu mensuel brut de 501-1000 $ (38%) (figure 2). Alors que la majorité des participants s’identifient comme blancs, la CCC a une forte représentation des peuples autochtones avec 1 participant sur 5 (21%) s’identifiant comme autochtone.

Figure 2. Caractéristiques sociodémographiques au recrutement

Caractéristiques du VIH et du VHC

Pour être inclus dans l’étude, les participants doivent être séropositifs et avoir une infection active par le VHC ou des preuves d’une exposition antérieure au VHC (c’est-à-dire des anticorps).

L’usage de drogues injectables demeure le principal mode de transmission du VHC (54%) et du VIH (49%) parmi les participants de la cohorte, suivi de la transmission sexuelle (VHC 16%; VIH 35%). Au départ, 82% des participants ont signalé des antécédents d’utilisation de drogues injectables. En 2023, 32% des participants déclarent toujours utiliser activement des drogues injectables.

VIH

La majorité des participants de la CCC ont été diagnostiqués séropositifs pour la première fois dans les années 90 (37%), suivis de près par le début des années 2000 (31%) (tableau 1). En moyenne, les participants de laCCC vivent avec le VIH depuis environ 21 ans.

Tableau 1. Année du diagnostic du VIH

À l’entrée dans la cohorte, 83% des participants étaient sous traitement antirétroviral (TAR) et 16% étaient naïfs au traitement contre le VIH. Parmi ceux sous TAR, 70% avaient une charge virale indétectable. 

En 2023, 92% des participants de la CCC sont sous traitement antirétroviral (TAR) tandis que 6% restent naïfs de traitement contre le VIH. Parmi ceux sous TAR, 78% ont une charge virale indétectable.

VHC

Semblable à l’année du premier diagnostic de VIH, la majorité des participants aux CCC ont été diagnostiqués pour la première fois avec le VHC dans les années 90 (28%) et les années 2000 (28%) (tableau 2).

Tableau 2. Année du diagnostic du VHC

A l’entrée dans la cohorte, 85% des participants avaient un test PCR positif indiquant une infection active.

 

Reflétant la distribution des génotypes du VHC au Canada, le génotype 1 (71%) est le plus courant parmi les participants de la CCC, suivi du génotype 3 (21%) (figure 3).

Figure 3. Répartition du génotype du VHC 2003-2023
Figure 4. Statut thérapeutique lors de la dernière visite d'étude 2003-2023

 

Les options de traitement du VHC ont évolué au fil des ans, de l’ère de l’interféron pégylé aux antiviraux à action directe (AAD) actuels. En combinant tous les types de traitements contre le VHC, au dernier suivi de l’étude, 54% des participants de la CCC ont déjà été traités, 43% sont naïfs au traitement et 3% suivaient un traitement contre le VHC (figure 4).

La CCC surveille de près le traitement du VHC à l’aide d’antiviraux à action directe (AAD) parmi ses participants depuis 2018. En 2023, 40% des participants de la CCC ont commencé un traitement par AAD et 44% restent naïfs au traitement (dont environ 15% qui ont spontanément éliminé l’infection). Parmi ceux qui ont été traités avec des AAD, 98% ont une réponse virologique soutenue (RVS) documentée, ce qui signifie que le VHC n’a pas été détecté dans le sang 12 semaines ou plus après la fin du traitement.

Causes des décès

Tous les décès dans la CCC sont signalés selon le système de « codage des décès liés au VIH » (CoDe), qui attribue une cause sous-jacente de décès conformément à la Classification internationale des maladies, dixième révision (CIM-10).

Au total, 477 participants au CCC sont décédés. Récemment, les surdoses (18%; figure 5) ont dépassé les maladies du foie et les autres causes de décès et sont maintenant les plus courantes, reflétant la crise sans précédent et croissante des surdoses liées à la drogue au Canada, avec une augmentation constante des décès liés aux opioïdes.

La deuxième cause de décès la plus fréquente est l’insuffisance hépatique en phase terminale (ESLD) (14%). Alors que la mortalité liée au sida a considérablement diminuée en réponse à l’utilisation généralisée de la thérapie antirétrovirale, l’ESLD reste toujours une des principales causes de décès chez les personnes co-infectées par le VIH/VHC. Malgré des efforts considérables pour obtenir des informations auprès des cliniques et d’autres sources, de nombreuses causes de décès n’ont pas pu être déterminées.

Figure 5. Répartition des causes de décès parmi les participants, 2003-2023